Clash entre la mairie qui change de serrure et les syndicats interdits d’accéder à celle-ci

Tout commence, il y a un jour, les employés du syndicat résidant dans un local à la mairie ont éprouvé la stupeur de voir que la serrure avait été remplacée. Ils seront dans l’impossibilité d’accéder à l’immeuble avant lundi.

Cet incident s’est passé hier matin, les locaux situés rue Michelet à Montauban, appartenant aux syndicats, ont été interdits à l’accès, suite à un changement de serrure, de façon inopinée. Christophe Couderc, délégué syndical de la CGT, indique que les faits se sont déroulés dans la nuit, à sa connaissance. A 8 heures du matin, le syndicat a ainsi constaté la fermeture de la porte. L’absence du concierge a été remarquée. La secrétaire administrative à la CGT, Célia Demesy, déclare avec consternation qu’elle est dans l’incapacité de travailler. D’autres filières comme l’UNSA et FO ont aussi des bureaux dans la maison du Peuple. Des délégations devaient être reçues dans cette mairie.

La riposte se résume par un dépôt de plainte

Pierre Bonnet, le syndicaliste, est consterné par l’attitude de Didier Lallemand, ayant pour fonction la direction générale des services. En effet, c’est une situation inadmissible pour les syndicalistes, car la mairie a décidé de fermer le bâtiment. Pierre Bonnet affirme que cette décision inopinée constitue un frein à l’activité du droit syndical. Conclusion : la procédure envisagée par le syndicat est un dépôt de plainte.

A travers un communiqué de presse, les pouvoirs publics ont expliqué que cette fermeture est désignée par le projet d’effectuer des travaux d’aménagement rentrant dans le cadre de promouvoir le développement du centre-ville. Cependant le communiqué n’explique pas la raison pour laquelle les syndicalistes n’ont pas été prévenus préalablement et n’ont pas pu recueillir leurs affaires personnelles, vendredi passé. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont souligné que l’occupation des locaux de la Maison du Peuple ne doit pas être soumise à un caractère privatif, et que cet acte doit être redevable par un paiement, chose que les syndicats ont toujours répondu par un refus de payer.

Libération des locaux par les demandeurs d’asile

Cette décision coïncide avec la libération de camp de plusieurs demandeurs d’asile occupant illégalement la salle du rez-de-chaussée. Ces sans abri avaient occupé le bâtiment le 5 mai passé, encadrés par l’association RESF 82 (Réseau d’éducation sans frontières), et ce provisoirement en prévision d’une décision provenant de la préfecture. Mais, les services de celle-ci n’ont pas réagi, l’occupation des lieux de la mairie s’est donc prolongée. Les occupants des lieux se sont retrouvés confrontés à une menace d’expulsion, ainsi la mairie a saisi le tribunal administratif de Toulouse ayant pour objet l’occupation illicite des lieux publics. Conclusion : les familles ont choisi de partir et ont été hébergées par l’église Notre-Dame-de-la-Paix, ce jeudi soir passé.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *